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lundi 11 juillet 2011

Stefan Zweig - Marie-Antoinette - 1932

* Comment j'ai découvert ce livre...

Il y a longtemps que je voulais relire Zweig. Jusque là, je n'avais qu'entraperçu son immense talent par ses nouvelles. J'ai donc décidé de m'attaquer à une autre de ses facettes : la biographie.

* Pourquoi j'ai eu envie de le lire : 
Vous connaissez la fille qui, en six années d'études d'histoire puis trois années d'enseignement de la-dite matière, n'avait jamais ouvert une biographie ? Et qui en plus a le toupet d'écrire un blog littéraire ? Oui, oui, oui, je n'avais jamais lu de biographies... La honte, non ?! J'ai toujours pensé que les biographies n'étaient qu'un amoncellement de tranches de vies pleines d'ennui. Encore une idée préconçue qui va s'avérer fausse (souvenez-vous de mon point de vue sur les romans historiques...) puisque j'ai dévoré le Marie-Antoinette de Zweig et que j'ai déjà hâte de lire une nouvelle biographie.

* L'histoire : 
... ou devrais-je dire l'Histoire, car celle qui est relatée ici n'est pas sortie de l'imaginaire d'un quelconque romancier !
La jeune Marie-Antoinette, fille de l'impératrice d'Autriche Marie-Thérèse, n'a que quinze ans lorsqu'elle rencontre pour la première fois son époux, le futur Louis XVI...
La suite, vous la connaissez : Versailles, l'étiquette, les fêtes, le Petit Trianon, les problèmes rencontrés dans le lit conjugal, puis la maternité et enfin le spectre de la Révolution. Je maîtrisais mal cette dernière période en ce qui concerne la famille royale, hormis bien évidemment la fuite à Varennes ou l'emprisonnement au Temple et Zweig y a consacré près d'un quart de son ouvrage, ce qui fut salvateur pour mon savoir ! Au sujet des sources, Zweig a d'emblée réfuté toutes celles qui n'étaient pas sures pour se consacrer avant tout la correspondance entre la Dauphine et sa mère ou encore, plus tard, avec le fameux comte suédois Fersen.


* Mon avis : 
Un petit bijou d'histoire et de littérature, un livre incontournable, à avoir impérativement sur les rayonnages de sa bibliothèque. Zweig nous dépeint le portrait d'une "femme ordinaire conduite à un destin extraordinaire". Toute la force du récit réside dans les descriptions psychologiques de Marie-Antoinette et de son entourage. Celles-ci rendent l'histoire "palpable". Là, où dans les manuels d'histoire on évoque des faits, Zweig retranscrit l'humanité des personnages, leurs qualités, leurs défauts, leurs habitudes ou encore leurs rapports sociaux. Tout cela rend l'histoire de cette reine terriblement (et paradoxalement !) proche de nous. On est tour à tour agacé et ému par le caractère de la reine. Surtout, Zweig relate la dernière partie de sa vie avec un suspens haletant. On se surprend à espérer voir la fuite à Varennes réussir, ou encore les différentes tentatives d'évasion du Temple porter leurs fruits !

Enthousiasmée par cette première biographie, je m'en remet donc à vous pour m'en conseiller d'autres, qu'elles soient écrites par Zweig ou non !

3 commentaires:

  1. J'aime beaucoup Zweig (j'ai adoré le Joueur d'échecs et Amok) mais je ne suis absolument pas fan des biographies écrites par des écrivains (c'est mon côté historienne puriste) mais comme cela fait longtemps que je me dis qu'il faut que je m'intéresse à la vie de Marie-Antoinette et que tu juges cette biographie réussie, je viens de l'ajouter à ma liste de livres à lire cet été !

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  2. Voilà trois ans que tu as publié ce billet et je vois que tu n 'as pas suivi ta bonne résolution de lire des biographies �� ... J'avais aussi lu ce livre à la même époque et j'ai adoré, alors que comme toi je pensais n'aimer ni les biographies ni les romans historiques...
    Mais depuis je me suis bien rattrapée alors je te conseille de lire Francoise Chandernagor : l'allée du roi pour une biographie de Mme de Maintenon et puis surtout les Enfants d'Alexandrie (3 tomes, le dernier à paraître), qui n'est pas vraiment une biographie mais une œuvre dans laquelle elle tente de restituer ce qu'a pu être la vie de Selené, fille de Cleopatre et Marc-Antoine. Passionnant

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    1. Très bonne remarque Marion et je ne suis pas fière de moi... Je ne me suis pas vraiment replongée dans les biographies depuis. Je note tes références, j'irai voir leurs disponibilités à la médiathèque ! Merci pour ton commentaire :)

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