Classement par auteur

mardi 22 décembre 2015

Arnaldur Indridason - L'homme du lac - 2008

* L'histoire :
A la suite des tremblements de terre d'Islande en juin 2000, le lac de Kleifarvatn se vide peu à peu. Une géologue chargée de mesurer le niveau de l'eau découvre sur le fond asséché un squelette lesté par un émetteur radio portant des inscriptions en caractères cyrilliques à demi effacés. Erlendur et son équipe se voient chargés de l'enquête.
Il dormait au fond d'un lac depuis soixante ans. Il aura fallu un tremblement de terre pour que l'eau se retire et dévoile son squelette, lesté par un émetteur radio recouvert d'inscriptions en caractères cyrilliques à demi effacés. Qui est donc l'homme du lac ? L'enquête révèlera au commissaire Erlendur le destin tragique d'étudiants islandais confrontés aux rouages implacables de la Stasi.

* Mon avis :
J'avais très envie de retrouver ce cher Erlendur que j'affectionne tant. Si cet opus est moins prenant que La femme en vert ou La voix par exemple, il reste un très bon polar, s'intégrant parfaitement dans la lignée des enquêtes du taciturne commissaire.
Du côté de l'intrigue, nous retrouvons le schéma habituel emprunté par Indridason, à savoir un meurtre qui trouve ses origines dans un passé plus ou moins lointain. Les moments de récits se déroulant dans le passé alternent donc avec l'avancée de l'enquête, permettant souvent au lecteur d'avoir un temps d'avance sur la police. Ici, c'est le destin de jeunes étudiants islandais partis étudier en Allemagne de l'Est dans les années 1950 qui est relaté. Ils sont pétris d'idées socialistes et rêvent d'un monde meilleur, plus juste, plus égalitaire. Ils découvriront une idéologie terrible, faite de surveillances allant aux limites de l'entendement. Leur histoire, c'est celle de la désillusion, celle d'idéaux brisés par une réalité implacable, brisés par une machine sans pitié : la Stasi.
En parallèle, nous en apprenons toujours un peu plus sur Erlendur, son passé, ses déchirures personnelles, ainsi que le quotidien de son équipe (Elinborg est d'ailleurs très à son avantage dans cette histoire !). 
C'est aussi le premier épisode qui se déroule au début de l'été, à une saison où le soleil ne se couche jamais et tous les menus détails en lien avec le quotidien des Islandais à cette période de l'année sont savoureux. 

Note : Si vous désirez découvrir Indridason (ce que je ne peux que vous conseiller !!), vous trouverez la liste de ses œuvres par ordre chronologique dans l'onglet "classement par auteur". Le premier étant La cité des jarres, que je n'ai pas encore chroniqué.

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